21 mars 2018 à 23:12

U 18 : Grève sans préavis

Bonjour à tous et aux autres aussi.

Fallait bien s'en douter... 

Cette semaine, et a priori celles qui suivront, des mouvements sociaux vont perturber le service public, les transports, j'en passe et des meilleures. Mon propos n'est pas ici d'approuver ou contester les actions des uns et des autres. Mon boucher vous dira que chacun défend son bifteck. Je conçois juste que le désespoir soit fédérateur  autant que révélateur. Alors je regarde, j'observe, des fois je rejoins les troupes en colère, des fois non, suivant que la cause me semble juste ou pas. Un horloger vous dirait que chacun voit midi à sa porte...  J'avoue juste que les raisons de la colère me semblent de plus en plus légitimes par les temps qui courent. Une société ne doit elle pas en effet s'inquiéter quand, des lycéens aux retraités, des maternités aux EHPAD engorgés, chacun foule le pavé ? Sur le pavé ceci dit, mon boucher est moins tranché.

Là où j'avoue que je l'avais pas vu venir, c'est le débrayage de nos U18  cet après-midi à Mitterrand (!). Et ils ont pas fait semblant les bougres ! Ils avaient pourtant tous été réquisitionnés pour accomplir leur part de travail même si certes, le mercredi est leur jour de repos. Ils ont donc pointé à l'heure à la porte des vestiaires, ils ont enfilé l'orange de chauffe et puis plus rien. Le lock-out complet ! Dès la 1ère minute ils démontraient qu'ils n'étaient pas là pour faire semblant en mettant sur orbite un adversaire qui n'en demandait pas tant. La révolte fut alors silencieuse. Silencieusement collective et collectivement insipide. Si la paresse consiste à se reposer avant d'être fatigué, je crains de devoir dénoncer leur paresse aujourd'hui moi qui ait loué leur investissement jusqu'à lors. Les manifestants étaient 14 selon les organisateurs, il m'a semblé qu'ils étaient 3 sur la pelouse de la préfecture. 3 comme les buts encaissés en première mi-temps. Tout non-travail mérite aussi salaire vous dirait mon banquier.

Alors certes, nos drôles de cocos se sont retroussés les chaussettes pour le second acte. Ils ont enfin décidé de dresser les barricades devant leur but. De mettre fin au débrayage et passer la vitesse supérieure. De se remettre au boulot quoi ! Enfin récompensés des efforts fournis ils sont justement revenus au score en fin de match, attisant ainsi des regrets grandissants. Qui peut le plus peut le moins me disait autrefois mon prof de maths. Il aimerait ces gamins j'imagine.

Mon inquiétude, je l'avoue, va grandissante. Le prochain rendez-vous pour cette équipe est fixé à samedi contre les sudistes de Tarnos. Si, à l'instar des agents de la SNCF nos joueurs décident de travailler deux jours et de couper le jour qui suit, on est mal barrés pour ce week-end. Comme dans le même temps leurs revendications sont inconnues, si tant est qu'elles soient, on est bien loin d'une résolution du problème. A la fin du match mon charcutier me disait justement qu'on pourrait assister à une vraie boucherie...

Si tel devait être le cas, j'irai à la plage, me balader sur la grève...

A très vite.

jean

 

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