9 avril 2018 à 18:21

SENIORS 2 : TETES EN L'AIR...

Bonjour à tous et aux autres aussi.

Pouvait-il en être autrement ? Avec tout ce qu'il est tombé du ciel ces derniers jours, semaines et mois, Jacques Higelin s'est carapaté, vendredi dernier, un jour de grand beau temps. Non mais ! Il s'est sans doute tiré, la clope au bec, du champagne à la main et sans doute un doigt d'honneur courant sur un clavier complice, histoire de poursuivre la fête. S'il y a un piano au paradis ( j'ai d'ailleurs une foi plus vivace pour les piano que pour le paradis...), sûr que le bonhomme n'a pas pris la peine de se recoiffer devant l'Eternel avant de bondir allegro sur le tabouret, face à ses partitions et, après une demi-pause ou un demi-soupir, enjoindre les morts à devenir vivants.

Moi qui ne me décoince que lorsque l'éthylotest est en surchauffe, j'ai une certaine fascination pour les personnalités extraverties, les gens qui aiment les gens et le leur font savoir, d'un regard, d'un sourire, d'une chanson. Le type avait cette extravagance, cette belle impudeur, cet élan qui vous pousse vers les autres. Choquant parfois, respectueux et curieux de l'âme et de l'homme, toujours.

Je savais, cependant qu'il me serait ardu de faire le lien entre ce showman jouisseur et notre équipe réserve. Non pas que cette dernière ne fasse pas le spectacle, (avec parcimonie cependant et rarement, je l'avoue, jusqu'au nirvana...) mais vous avouerez que le poète n'avait pas, loin s'en faut, la mine fraîche du runner matinal ou du brûleur professionnel de calories. Et pourtant...

Pourtant je pense qu'il l'aurait aimée cette formation.

Un poil baroque cette équipe parfois, un poil écervelée aussi, souvent touchante, souvent touchée et, Higelin oblige, un poil dans la main, inévitablement. Il les aurait trouvés valeureux, chevaleresques, ces saint-pierrois courant sous la pluie. En short, divine fantaisie. Il les aurait trouvé beaux. Et la pluie belle... Il aurait cherché, rêvé, trouvé des excuses à ces buts encaissés à des instants stratégiques. Il aurait demandé, lui le chantre de l'authenticité, s'il est opportun d'être stratégique, calculateur. Il aurait esquissé une moue à l'idée du calcul. Il aurait trouvé méritoires ces efforts, homérique cette course poursuite pour rattraper l'adversaire, noble cette énergie vaine, sublime cette défaite. 2 buts à 1. Si près, si loin. Il aurait aimé enfin, lui, tout en exubérance parfois, qu'on l'appelle réserve.

Bref, j'ai quand même dans l'idée qu'il entravait que dalle en football le père Higelin. C'est peut-être aussi pour ça, pour cette indifférence au temps et aux modes qui passent que les temps et les modes ne l'affecteront pas.

Champagne pour l'équipe 1 ! Séduisante parfois, efficace trois fois, de quoi garder la foi.

Bonne semaine à tous et aux autres aussi.

A très vite.

jean

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